Madagascar 2016

Madagascar

Île de tous les mystères, terre d’exception, un endémisme en sursis...

Pour ne rien vous cacher, le choix de mon année de Licence à La Réunion n’était pas anodin, je m’étais juré de passer par Madagascar, à seulement quelques heures d’avion de La Réunion ! Je ne voulais pour rien au monde louper ce lieu qui regorge de créatures plus étranges les unes que les autres.
Nous sommes en 2015, la fin d’année approche, voilà 6 mois que je suis à La Réunion. Les examens se rapprochent aussi à grand pas, c’est à ce moment que j’apprends – pour mon plus grand bonheur- que les vacances de Noël à La Réunion durent 2 mois (saison anticyclonique oblige !). Le timing est donc tout trouvé, me voilà chaque soir, envoyant des mails à la recherche de personne en manque de main d’œuvre pour effectuer un projet herpétologique sur l’île. De fil en aiguille, me voilà en train d’écrire un mail à Devin Edmonds, une personne d’une gentillesse que l’on ne peut qualifier, quelques mails plus tard, me voilà futur volontaire à Mitsinjo dans la Région d’Andasibe (à l’Est non loin de la capitale).
Début décembre, le jour J arrive, me voilà une nouvelle fois en route pour l’aventure, un petit détour par l’île Maurice et me voilà en terre inconnue, Antananarivo …. !

Ce fut sans aucun doute mon voyage le plus dépaysant. Nous voilà bien loin des métropoles européennes, fini Paris, Berlin, Vienne ou même Athènes, me voilà dans un pays avec une culture et un mode de vie bien différents de ce que j’ai l’habitude de voir, et ça fait du bien !
Après avoir passé deux nuits sur la capitale, me voilà parti pour Andasibe. Les taxis brousses sont vraiment une expérience par laquelle on doit passer en passant par Madagascar. L’ambiance y est directe ! Arrivé sur place, dès le lendemain, je rencontre donc Devin Edmonds, qui me parle de ces projets, de ce qu’il fait sur place (malgré un anglais plus qu’approximatif le dialogue est possible). Ce même jour je rencontre Carl, étudiant en Ph.D au Kansas, il réalise en ce moment sa thèse sur l’île. J’ai toujours entendu que, lors d’un voyage ce n’est pas la destination mais la route qui compte, c’est exactement ce qui s’est passé ! Je devais aider la Reserve Mitsinjo et me retrouve finalement en route pour l’Aventure avec Carl et toute son équipe (Shea, Kerry et Ginah) à la recherche de grenouilles, serpents et caméléons dans la Région d’Andasibe.

Nous voilà donc à barouder, de forêts en marais, de marais en montagnes, de montagnes en rizières …. On parle beaucoup des Orang-Outans sur l’île de Bornéo mais voir l’Indri indri in situ (hors des parcs car semi-apprivoisés) ça fait aussi son petit effet et tout ça n’est que la partie émergé de l’iceberg. Le vrai bonheur est de partager des moments de vie avec les Malgaches, nous effectuons des missions de plusieurs jours en forêt (parfois plus d’une semaine). La vie est rudimentaire mais on retourne aux valeurs essentielles, loin de nos extravagances françaises.
Concernant la faune, et plus précisément l’herpétofaune, et bien il faut dire que malgré une forêt plus que réduite par les activités anthropiques, il y a de la vie ! Il faut parfois marcher des heures pour y accéder mais le jeu en vaut la chandelle. En zone tropicale les espèces font preuve d’adaptations étonnantes, gigantisme, nanisme, mimétisme, aposématisme, c’est dans ces moments-là que l’on se rend compte de la beauté qui nous entoure.
Un énorme merci à Devin, Carl, Shea, Kerry et Ginah pour m’avoir fait partager leur aventure, j’écris ces quelques lignes le 15 décembre, il y a un an jour pour jour j’étais en vadrouille à Madagascar, la nostalgie me guette ….